Alstom : Macron lance les soldes de l’industrie !!!

Quinze militants communistes présents jeudi 11 janvier matin entre 7h et 8h15 à la rencontre des salariés. Répartis sur les trois entrées principales de l'usine Alstom, ils ont distribué le tract national du PCF et recueilli 150 signatures de la pétition dénonçant les conditions de la fusion Alstom/Siemens. Les sections de Soues (dont le maire Roger Lescoute et deux adjoints Raymond Dupont et Jean Pierre Bastianini), mais également Séméac et Aureilhan étaient représentées dans la bonne humeur et la conviction militante.

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Le 26 septembre dernier était annoncé le projet de rapprochement entre Alstom Transport et Siemens Mobility.

Avec cette nouvelle braderie, c’est un fleuron de l’industrie nationale et le cœur de la filière ferroviaire française qui passerait sous pavillon étranger :

L’industriel allemand Siemens détiendrait 50.63 du capital de la future entité et par cette fusion, sans mettre un euro de cash, il mettrait la main sur la trésorerie de 2 milliards d’euros d’Alstom, ainsi que sur son carnet de commande de 37 milliards, sur ses brevets, savoirs faire,…

Une réponse aux exigences des capitaux financiers :

Au passage, les deux groupes envisageraient d’arroser leurs actionnaires de près de 2 milliards d’euros, par une prime immédiate d’un total de 900 millions d’€, puis une nouvelle fois ultérieurement pour un montant équivalent en dividendes exceptionnels.

Autant d’argent qui n’est malheureusement pas investi dans l’entreprise

Aucune garantie d’emploi pour l’avenir :

Ce nouveau cadeau fait suite aux 3 milliards d’euros perçus par les actionnaires en février 2016 (remerciés pour avoir cédé la branche énergie d’Alstom à l’américain Général Electric). Est-il besoin de rappeler que ces grands groupes ne tiennent que les engagements qui les arrangent? Ainsi, Général Electric remet aux calendes grecques les 1000 créations d’emplois promises, et supprime immédiatement 650 emplois en France.

Il en sera de même pour Alstom, 7000 emplois seront supprimés, mais le groupe s’engagera, c’est promis, ayez confiance,…..

Des solutions existent :

Face à la complaisance  des dirigeants d'Alstom (plus préoccupés de leur propre avenir que de l'intérêt du groupe), à l'avidité des actionnaires (plus intéressés par les dividendes exceptionnels qu'ils vont engranger) et à la désertion du gouvernement Macron les salariés ne pourront compter que sur eux-mêmes et sur leurs organisations.

Ainsi, dès septembre, les députés Communistes par la voix de Fabien Roussel ont demandé la création d'une commission d'enquête parlementaire.

Dans la lettre qu'il a adressée au premier ministre en octobre, Pierre Laurent lui demande "instamment d'exercer l'option d'achat de l’État sur les titres détenus dans Alstom par le groupe Bouygues et de suspendre l'opération annoncée pour ouvrir un large débat démocratique sur les conditions d'une alliance entre égaux effective, sans exclure a priori, pour des raisons idéologiques, l'idée d'un contrôle public de dimension européenne sur la nouvelle entité qui serait créée"  

Un véritable plan de développement européen des transports ferroviaires doit être élaboré, par la Commission Européenne, mais en y associant toutes les parties prenantes, consommateurs, salariés, citoyens, élus etc. Ce plan pourrait être  financé, comme nous le proposons, par un fonds de développement des services publics européens alimenté par la création monétaire de la BCE, aujourd’hui dilapidée dans la spéculation financière.