Tristes mais pas résignés

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Tristes, parce qu’une nouvelle fois, l’extrême droite, son discours nauséabond et ses propositions qui excluent toute une partie de la population, est en tête d’une élection nationale en France.

Tristes, parce que le pouvoir macronien, malgré les mouvements sociaux et la colère sociale grandissante dans le pays résiste correctement lors de ces élections.

Le dégagisme anti-Macron ne fonctionne pas s’il n’est pas accompagné de perspectives politiques clairement de gauche.

La gauche divisée est en lambeaux, c’était annoncé. Même si certains semblent s’en tirer mieux que d’autres, personne n’est, à l’heure actuelle, en capacité de reconstruire à lui seul ce côté de l’échiquier politique.

Pas résignés, car nous n’avons pas à rougir de la campagne menée par les communistes. Nous avons semé des choses qu’il nous faudra faire fructifier par la suite. D’ores et déjà, il me semble que quelques certitudes peuvent ressortir  de cette campagne : la nécessité d’affirmer (de ré-affirmer) l’existence de classes sociales et de luttes entre ces classes sociales. Les concepts de peuple, d’oligarchie et de caste sont bien trop flous et peuvent porter à confusion et entraîner des votes éclatés et  incompatibles avec nos valeurs. La nécessité aussi de continuer à lier la défense de l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique avec la question sociale et le nécessaire dépassement du capitalisme. Je crois que ces concepts ont fait l’originalité de notre campagne et qu’il faut les cultiver.

Reste que ces élections ont démontré que personne à gauche ne peut s’en tirer seul et qu’il va falloir qu’on se reparle sérieusement entre formations, en y incluant les citoyens. Le message des électeurs est clair : à gauche, travaillez ensemble !

Se reparler, en gardant la ligne de conduite édictée par Ian BROSSAT durant cette campagne : nous n’avons pas d’adversaires à gauche. L’avenir passe par l’humilité, le travail collectif, le respect mutuel, le refus de la tentation hégémonique.

Un grand merci à l’ensemble des militants des Hautes-Pyrénées qui n’ont pas lésiné à la tâche et qui ont permis à la fédération de se remettre en mouvement. Là aussi c’est un acquis à développer.

Le score que nous faisons ne nous permet pas de remboursements de nos frais de campagne. Même si certains ont déjà contribué, et nous les en remercions, nous lançons une souscription pour nous aider à passer cette nouvelle étape.

Hervé CHARLES, secrétaire fédéral

Tristes mais pas résignés

Publié dans Editos

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D
Chronique d'une défaite annoncée. Plutôt que (de continuer) d'aller à une élection avec la casi certitude de perdre car elle ne correspond pas à une vision "de gauche" de la société et donc de notre électorat, il serait plus que temps de préparer l'avenir. Nous savons tous que ce n'est pas "de l'intérieur" qu'il est possible de changer une institution "de droite", contraire aux intérêts de la majorité du peuple." Faire semblant" n'a jamais été une politique porteuse d'espoir. Fraternellement. Jack de Witte
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