Être communiste

Publié le 31 octobre 2020 par Les Nouvelles de Bigorre

Etre communiste, c’est s’interroger. Pourquoi, alors que nous avons raison, n’avons-nous pas la capacité d’entraîner derrière nous, d’influencer l’immense majorité de la population dont les intérêts sont pourtant proches des nôtres ?

Quoi de plus noble que de défendre les idées de solidarité, de justice, de générosité, de partage qui pourraient être confondues avec les idées des chrétiens à la différence près que ceux-ci aident les pauvres à condition qu’ils restent pauvres.

Il y a plusieurs réponses :

- d’abord le capitalisme a réussi la prouesse de rendre les citoyens extrêmement individualistes, consommateurs, habités par le réflexe « je n’ai besoin de personne ». Oui, le capitalisme a réussi à aliéner l’individu par la force de l’idéologie dominante, aidé en cela par les socialistes qui jouent à merveille le rôle de rempart de la bourgeoisie face à la pression exercée par les classes populaires.

- ensuite les citoyens ne savent pas comment prendre en charge leur existence quotidienne et s’en remettent aux « professionnels » de la chose politique qui gèrent leurs affaires à leur place.

- enfin les communistes sont perçus comme des partageux, des égalitaires, alors que l’individu, dans le tréfonds de son être, n’aime pas l’égalité avec l’autre, il aime la supériorité, la compétition, la différence, même si la parcelle de pouvoir sur l’autre que cela lui procure est parfaitement illusoire, dérisoire.

Je me suis souvent demandé pourquoi le fait d’évoquer le mot « communiste » dans une conversation entre individus provoque souvent un malaise, un rejet, une aversion, comme si l‘idée même de communisme était une une ineptie.

Ou alors cette réaction procède tout simplement d’une incapacité à être ce que l’on voudrait être au fond de soi-même…

Il suffirait finalement de peu de chose pour que ceux-ci penchent du bon côté, c’est à dire vers le communisme. Alors camarades, au travail !

Marcel POUYLLAU

6 septembre 2020