Décès de Pierre Gensous le « globe-trotteur » de la CGT

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Né le 25 juillet 1925 à Mont-de-Marsan (Landes), il a grandit dans une famille communiste, dont la mère, inspectrice des impôts, fut maire adjointe de Tarbes.

Son certificat d’études en poche, il fréquente l’École nationale professionnelle de Tarbes, avant de travailler chez Hispano-Suiza comme ajusteur, puis au dépôt SNCF de Tarbes. Durant la Seconde Guerre mondiale, il participe à de nombreuses actions de sabotage de la production, avant de rejoindre le maquis du corps franc Pommiès.

De retour à Tarbes après la Libération, il entre comme traceur à la Société de Matériel de Forage et adhère à la CGT et à la Jeunesse Communiste.

Il devint délégué CGT, diffuseur de La Vie ouvrière, collecteur de timbres puis secrétaire de son syndicat. C’est alors qu’il fut licencié en 1953 de la SMF à la suite d’une grève dure. Toute la direction CGT de l’entreprise fut décapitée. Au chômage pendant plusieurs mois, il se consacra à l’Union départementale CGT des Hautes-Pyrénées dont il devint secrétaire. Il fut aussi secrétaire régional des Métaux. Membre de la commission exécutive de la Fédération CGT des métaux, il fut appelé à Paris comme permanent.

À partir de la fin des années 1960, l’ouvrier métallurgiste, était devenu l’une des figures incontournables de l’activité internationale de la CGT.

Élu en 1969 secrétaire général adjoint, puis secrétaire général de la Fédération syndicale mondiale (FSM), il a traversé les grands débats qui, jusqu’à la fin de l’expérience soviétique en 1990, agitaient la confédération sur ses liens avec le mouvement communiste et les États du bloc de l’Est. Les distances prises par la CGT avec la FSM l’avaient amené à quitter l’organisation internationale, mais pas cette activité puisque, en 1975, à sa création, il avait pris la tête du Centre d’études et de recherches sur la coopération internationale (Cerci).

Pierre Gensous a siégé au bureau confédéral de la CGT jusqu’en 1989. Il avait été membre du comité central du PCF entre 1972 et 1979.

Publié dans Hommage

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