Salaires socialisés : c'est à dire ?

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Salaires socialisés : c'est à dire ?

Le salaire brut affiché en haut de bulletin de paye inclut l’ensemble des éléments de la rémunération.

Le salaire net est le résultat du salaire brut moins les cotisations sociales. En fait, au salaire brut il faut ajouter les cotisations dites patronales, parties intégrantes du salaire.

Le salaire, c’est pour assurer la vie quotidienne

Les cotisations sociales correspondent au salaire socialisé qui assure les moyens d’existence toute la vie via la sécurité sociale.

Ces cotisations reposent sur la solidarité, chacun finance proportionnellement selon son salaire sur la base d’un pourcentage. Les pensions sont une partie de ce salaire socialisé et en conséquence ne devraient pas être soumises à cotisation.

La suppression des cotisations sociales et le paiement de la CSG réduisent le salaire, exonèrent les entreprises et transfèrent l’impôt à la population.

Les complémentaires santé dévoient la solidarité car leur paiement est une somme forfaitaire quel que soit le salaire. Ainsi une cotisation de 100 € pour un salaire de 1000 € représente 10% alors que pour un salaire de 2000 € ça représente 5% !! Ces paiements sont beaucoup plus lourds pour les retraité-e-s, ne bénéficiant pas d’une quote-part patronale.

Les pensions étaient justement exonérées

Avant 1980, il n’y avait aucune cotisation sur les pensions. La pension étant le retour du salaire socialisé déjà soumis à cotisation, celle-ci en était à juste titre exonérée. C’est la loi  «Berger», sous la présidence de Giscard, qui impose un 1er prélèvement de 1% (assurance maladie).

Depuis, l’imagination des gouvernants a été débordante : CSG : 8.30%, CRDS : 0.50%, CASA: 0.30%, soit un total de 9.10% de « contributions» qui réduisent les pensions. S’y ajoutent, le plus souvent, les complémentaires devenues quasiment obligatoires du fait de l’abaissement des remboursements par la sécurité sociale.

Tous les principes de solidarité sont remis en cause, pendant que la part des salaires dans la valeur ajoutée des entreprises a diminué de plus de 10% ces dernières décennies. Les salaires des hauts dirigeants explosent, les actionnaires engrangent de substantielles rentes, l’impôt sur la fortune disparaît, le gouvernement multiplie les taxes pour compenser.

Retour à l’indexation sur les salaires

Depuis 2012, Il n’y a eu aucune augmentation réelle des pensions. Elles sont inférieures à celles d’octobre 2012. Pendant ce temps, l’inflation s’est gonflée de 7% selon l’INSEE, avec l’augmentation des contributions précitées, cela représente plus de 18% de perte de pouvoir d’achat des pensions.

Il est urgent de revenir à l’indexation des pensions sur les salaires comme le revendiquent les organisations syndicales qui défendent les retraités.

Après toutes les luttes menées depuis 2014, les nombreuses actions unitaires de toute l’année 2018, la forte présence des retraité-e-s aux ronds-points des gilets jaunes, poursuivons, amplifions le combat pour des pensions permettant de vivre dignement notre retraite.

Publié dans Economie et Politique

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