Etre communiste

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Comment devient-on communiste ? D'ailleurs, est-ce qu'on « devient » communiste ou est ce que l'on « est » communiste ? D'aucuns se poseront même la question de savoir si l'on « naît » communiste.

C'est quoi être communiste, de nos jours, dans la société actuelle, de plus en plus individualiste ?

Pourquoi ai-je adhéré au parti communiste ? Ou, à l'inverse, pourquoi n'y ai-je jamais adhéré alors que je me sens communiste ? Combien de compagnons de route tournent autour du parti sans jamais franchir le pas de l'adhésion ? La forme « parti politique » est-elle encore adaptée à notre société et aux enjeux de ce siècle ?

Autant de questions que tout communiste peut se poser et que les initiatives autour du centenaire de notre parti devraient nous amener à débattre.

Même si l'histoire du parti communiste est riche, variée et parfois contradictoire, le centenaire ne doit pas être seulement un retour vers un passé glorieux, mêlant  grandes heures et nostalgie. Comprendre d'où nous venons pour continuer à proposer une vision d'espoir d'un avenir sans capitalisme. Tel est l'enjeu de ce centenaire. Qu'il soit pour chacun d'entre nous l'occasion de prendre le temps de la réflexion, de s'interroger sur son engagement, son implication, son adhésion et surtout se questionner sur la façon dont cet engagement peut servir aux autres. Car, c'est une certitude, l'engagement communiste est avant tout une aventure collective.

Les grands médias, les libéraux, les patrons, les bourgeois,... bref ceux qui détiennent réellement le pouvoir dans une société capitaliste, n'aiment pas les communistes, tout ce qu'ils représentent et cette classe dominante fera tout pour minorer leur influence. Et quand, après de grandes luttes, souvent dans le rassemblement de la gauche, quelques idées progressistes arrivent à pointer leur nez, ils font le dos rond, attendent des jours meilleurs pour leur classe et l'esprit de vengeance devient omniprésent.

Rappelons-nous l'après Front Populaire où un bon nombre a préféré parier sur le duo Hitler-Pétain que de revivre cet affreux épisode populaire et progressiste. Rappelons-nous aussi la déclaration de Denis Kessler, alors vice-président du Medef, en 2007, annonçant que tout projet politique moderne ne doit servir qu'à détricoter tout ce qui avait été proposé dans le programme du Conseil National de la Résistance et mis, en partie, en œuvre à la Libération.

Sans l'aide des médias et de la société, l'engagement communiste commence, presque toujours, par une rencontre : quelquefois familiale (ses parents, un vieil oncle, une grand-mère,...), amicale, professionnelle (au syndicat, à l'usine, au bureau,...), sociale (dans les manifs, les réunions,...), culturelle (un livre, une conférence, un film, un documentaire,...) ou un peu tout ça à la fois.

Ne gardons pas pour nous notre engagement communiste, ne restons pas seul dans notre coin, partageons-le !

Votre engagement doit servir à multiplier ces rencontres, à ne plus hésiter à proposer l'adhésion, car la richesse de notre réflexion collective ne pourra se passer durablement d'un renouvellement profond de notre parti.

Pour ma part, je reste persuadé que la réflexion et les idées communistes sont en parfaite adéquation avec les défis qui nous sont posés actuellement par les contradictions de la société capitaliste. A nous d'en convaincre un maximum de personnes pour que le slogan « Cent ans d'avenir » ne reste pas lettre morte.

 

Hervé Charles, secrétaire fédéral PCF65

 

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