Rester debout, rester ferme

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Un professeur a été décapité. Parce qu’il a fait un cours sur la liberté d’expression. Parce qu’il a voulu élever la conscience de ses jeunes élèves pour en faire de futurs citoyens libres et éclairés.

Un professeur a été décapité. Ces mots sont violents. Presque aussi violents que l’acte perpétré. Ils sont symptomatiques de l’état de notre société. En effet, qu’est ce qui se passe dans notre société pour qu’un gamin de dix-huit ans puisse penser et exécuter un tel acte ?

En ce moment d’hommage national, nous devons rester dignes. Nous devons aussi rester debout et croire plus que jamais que la société que nous prônons, nous communistes, faite de République sociale, démocratique, écologique dans laquelle « l’humain d’abord » est au centre de toutes nos préoccupations, peut et doit nous sortir du marasme actuel.

Nous devons rester ferme sur nos convictions car nous voyons déjà poindre à droite et à l’extrême droite une surenchère législative et sécuritaire nauséabonde. C’est à celui qui expulsera le plus d’étrangers, qui fermera le plus de lieux de culte, qui stigmatisera telle ou telle population,… Même à gauche, certains dérapent en stigmatisant, ici les musulmans, là-bas les tchétchènes. Ne nous laissons pas enfermer dans ces débats stériles et dangereux, tenons bon sur nos principes en exigeant toujours plus de débats, de discussions, toujours plus d’éducation et en donnant des moyens ambitieux pour enfin pouvoir mettre en place cette République sociale attendue depuis des lustres.

Communistes, nous sommes les héritiers de la Révolution Française, des Révolutions de 1830 et 1848, de la Commune de Paris, du Front Populaire, de la Résistance, du Conseil National de la Résistance. Nous avons toujours œuvré pour l’avènement d’une République sociale. Cette République a toujours eu des ennemis, politiques ou religieux, qui ont toujours craché à la figure de la « gueuse ». Elle ne va pas de soi et nous devons la défendre à chaque instant, et la faire progresser, vers plus de justice.

Maintenant, on voudrait nous faire croire, à grands coups de média, que l’extrême droite serait une solution. C’est une supercherie ! Sa laïcité est à géométrie variable, elle stigmatise, elle exclut, elle divise.

Tous les fascistes, religieux ou politiques, se rejoignent sur ce point-là : leur souci de fragmenter la société entre croyants et non croyants, ou entre pure souche et mélangés. Ces deux fascismes rejettent et ne reconnaissent pas l’exploitation capitaliste. Ils se construisent en opposition à la lutte des classes et prônent une lutte religieuse ou ethnique.

Appartenir à la communauté politique française, c’est accepter les lois de la République, aussi imparfaites soit-elles. L’appartenance à notre communauté nationale ne se fait pas par rapport à une ethnie, un peuple ou une religion. Elle se fait par intégration républicaine. Et par exemple, le droit de vote des étrangers, constamment promis par la gauche et constamment repoussé, nous aiderait grandement dans cette nécessaire intégration. Ne lâchons rien !

Vive la République, vive la Sociale !

Hervé CHARLES, secrétaire fédéral PCF65

Rester debout, rester ferme

Publié dans Editos

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