Décryptage / Action
A un mois du 1er tour de l’élection présidentielle, la question des programmes est enfin à l’ordre du jour.
Alors que le FN est toujours donné gagnant dans les sondages et que le candidat de la droite résiste, un décryptage de leur programme respectif est utile sinon nécessaire, afin de bien les faire comprendre. Le livre : « l’extrême droite : l’imposture, la droite : le danger »co-rédigé par Pierre Laurent, Alain Hayot et Marc Brynhole y contribue.
C’est un livre mode d’emploi, un livre outil pour les militants mais pas seulement ; c’est un livre qui sera utile dans la campagne pour avoir des outils pour être en capacité de combattre ces idées, argument après argument.
On peut par exemple voir que certains éléments de leurs programmes se recoupent ; on constate que des passerelles, demain, pourraient intervenir entre ces deux formations, entre une droite dure et réactionnaire et l’extrême droite.
Le programme de Marine Le Pen qui se dit la voix du peuple, trompe, joue sur les mots, la
préférence nationale, ou priorité nationale, dont elle abreuve ses discours, ne résoudra en rien le poids et les pouvoirs du monde de la finance, un monde que Le Pen ne touche jamais.
Avec les affaires juridico-familiales de François Fillon, l’actualité avait laissé un peu de coté son programme. Il est maintenant connu, c’est une véritable guerre au monde du travail, un programme résolument ancré dans des idées réactionnaires rétrogrades, nous ramenant loin en arrière, avant les conquêtes de la Libération, avant celles du Front Populaire.
C’est une espèce de revanche historique sur le monde ouvrier. Il ne figure pas sur ce livre (mais il pourrait), le cas Macron est aussi à décrypter. Avec lui, le capital peut dormir tranquille et
même faire de très beaux rêves. Avec la flexibilisation du marché du travail, la baisse des
cotisations patronales de 6 points financée en partie par une hausse de la CSG, avec le respect des 3 % de déficit, les 120 000 suppressions de postes de fonctionnaires et 60 milliards de baisse dans la dépense publique, le soi-disant candidat ni de droite ni de gauche trace lui aussi un chemin qui ne peut en aucun cas être un chemin de sortie de crise.
Face à cette offensive du libéralisme et de la réaction, qu’en est-il de la gauche ? Les communistes consacrent depuis des mois leur énergie à travailler à la construction d’une majorité de progrès avec toutes les forces de gauche engagées dans cette campagne autour d’engagements de rupture avec l’austérité, de relance sociale, écologique et industrielle, de construction d’une nouvelle République et une Europe de progrès.
Si ce rassemblement n’a pas abouti, comme nous le souhaitions, à une candidature commune de la gauche à l’élection présidentielle, il n’est pas question de renoncer à poursuivre nos efforts, au-delà de cette échéance. La campagne pour les élections législatives sera l’occasion partout de faire élire le plus possible de candidats communistes ou soutenus par le PCF, afin de constituer un groupe progressiste au service des intérêts populaires qui compte, à l’assemblée
Nationale.
Dans notre département nos candidat(tes) Philippe Lacoume (pcf) et Simone Gasquet( pcf) dans la 1ère circonscription et Marie Pierre Vieu (pcf) et Vincent Ricarrere ( Ensemble) dans la 2e circonscription vont s’inscrire dans cette démarche de rassemblement le plus large à gauche sur des bases de refus des politiques austéritaires, pour une campagne de terrain en lien avec
les luttes sociales et leurs acteurs qui se battent quotidiennement contre l’injustice, contre le droit divin patronal ( comme a Quàliduck où l’on licencie abusivement, à la clinique de l’Ormeau où la direction revancharde ne respecte pas le protocole de la fin du récent conflit qui a duré
deux mois), une campagne pour la défense des service publics ( SNCF avec l’action pour le maintien des trains de nuit, la Poste pour s’opposer aux fermetures de bureaux, la Santé avec la défense l’Hôpital public et de proximité…).
Avec eux et tous ceux qui le souhaitent, menons une campagne où l’on favorise le débat, l’échange, qui soit un point d’appui dans la reconstruction du camp progressiste de demain.
Hervé Buffat