Se former tout au long de la vie…

L’école dans son ensemble, et dans notre département en particulier, avec près de 50 suppressions de postes, est victime d’une attaque en règle de la part du gouvernement actuel.

L’école est attaquée en tant que service public, elle n’est pas un sanctuaire préservé et la suppression de postes est massive depuis plus de dix ans. Les technocrates bien pensants qui gèrent le ministère et qui sont toujours à la recherche d’économies ne peuvent pas supporter le symbole même de l’égalité territoriale d’accès au service public que représente notre école communale ou notre collège de secteur.

La vieille équation commune-département-région qui œuvre encore de nos jours dans l’éducation n’est pas compatible avec les nouveaux standards communautés de communes / métropoles – grande région – Europe.

Donc on fusionne, on regroupe, on mutualise en prétextant l’efficacité mais en retombant toujours, au bout de quelques années, sur des fermetures de postes.

Le ministre Blanquer, présenté comme un novice en politique, est un pur produit de l’administration scolaire dont il arpente les couloirs depuis plus de vingt ans. Il en a approuvé toutes les réformes et toutes les suppressions de postes.

La nouvelle loi dite « pour une école de la confiance » est en débat actuellement à l’Assemblée mais nous voyons déjà apparaître quelques tendances fortes et inquiétantes, comme le financement des écoles privées maternelles par les communes suite à l’obligation scolaire dès 3 ans.

Sans entrer dans le détail, ne retenons qu’un seul chiffre qui explique tout : depuis 1995, la part du PIB (richesse nationale) consacrée à l’Education a perdu 1 point (de 7,5% à 6,5%), soit quelques 20 milliards d’euros.

A l’opposé de cette logique, nous défendons la refondation d’une école sur le modèle de l’enfant qui n’a que l’école pour réussir et qui ne peut pas s’appuyer sur une culture familiale, ni avec des cours privés.

Notre attachement à l’école et à la formation des citoyens nous a poussés à relancer les offres de formation au sein du Parti. Une commission fédérale existe depuis l’année dernière et propose des soirées, des stages de base, des réunions publiques. Ces temps-ci, par exemple, nous diffusons les modules de l’université permanente. D’autres initiatives sont en préparation et nous avons la possibilité d’exporter certains modules de formation au sein des sections, n’hésitez pas à nous solliciter.

Notre rôle est d’élever la conscience des personnes. La difficulté est que cette conscience politique est directement liée à la situation sociale de l’individu et que donc, les rapports de production ont un impact direct sur le niveau de conscience des citoyens. C’est en changeant ces rapports de production que nous développerons, en même temps, la conscience politique des citoyens. Ce concept est développé par Marx, dans ses thèses sur Feuerbach (la sixième). Et ça je l’ai appris, après les réunions, en buvant un coup avec des militants expérimentés. C’est aussi une formation efficace.

Hervé CHARLES, secrétaire fédéral