Le prix de la Paix

Publié le par Les Nouvelles de Bigorre

Le prix de la Paix

Face  à la montée des tensions ces derniers mois en Asie et aux propos belliqueux du président des États-Unis, comme ceux d’ailleurs  du Leader Nord Coréen, qui ont fait renaître le risque d’un conflit nucléaire, la remise du prix Nobel de la paix à ICAN  (Campagne internationale pour l’abolition des armes nucléaires) est une excellente nouvelle. Elle traduit l'aspiration des peuples à un monde de paix, de solidarité, de liberté, un monde délivré de ces armes de destruction massive. Le PCF organisation partenaire de cette campagne ne peut que s’en réjouir. Pour autant le chemin reste long et la France qui est membre permanent du Conseil de sécurité de l’ONU doit jouer  un rôle déterminant  en ratifiant le Traité international d’interdiction des armes nucléaires qui a été adopté le 7 juillet dernier à l’initiative de l’ONU par 122 pays.

Il est des prix beaucoup moins glorieux que l’on pourrait décerner. Celui par exemple de l’irresponsabilité, pire celui de l’irresponsabilité criminelle. au président des Etats Unis .En reconnaissant officiellement et unilatéralement Jérusalem comme la capitale d’Israël et en décidant le transfert immédiat de l’ambassade des États-Unis à Jérusalem, Donald Trump vient une foi de plus faire preuve de sa nocivité. Parce qu’il fonde sa politique sur une alliance stratégique exclusive avec Benjamin Netanyahu et son gouvernement, il démontre une volonté mortifère de redéfinir le Moyen Orient et met le feu aux poudres en humiliant les Palestiniens privés de leurs terres et de leur État depuis un siècle, et au-delà, les peuples du Proche et Moyen-Orient.

Rien ne serait pire que de prendre acte de la décision américaine sans réagir. Cette nouvelle décision scandaleuse de D.Trump doit être fermement et unanimement condamnée par les membres des Nations unies.  La reconnaissance, aux côtés d'Israël, de l'Etat palestinien dans les frontières de 1967 et avec Jérusalem-Est pour capitale doit devenir une priorité des gouvernements attachés à la paix, au respect du droit et à une solution politique juste.  La France qui, qui a trop longtemps remis sine die la reconnaissance de l’État de Palestine,  porte sa part de responsabilité dans cette situation, comme tous les gouvernements qui laissent agir Israël en toute impunité,  doit enfin faire entendre la voix de la raison.

Ces deux sujets qui marquent la fin de l’année, montrent combien l’urgence de bâtir un monde de paix est d’actualité.  L’aspiration des peuples à vivre ensemble en paix dans la solidarité, la justice et la fraternité est immense. Rien ne doit faire obstacle à l’expression de cette aspiration commune. C’est le combat de l’humain d’abord, c’est  aussi celui des communistes qui appellent  au rassemblement le plus large des forces démocratiques et à la solidarité internationale pour le plein respect des droits du peuple palestinien, pour une paix juste et durable entre Israéliens et Palestiniens

                                                                                                Hervé BUFFAT

 

Publié dans Editos

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