La faute à la neige ? ?

Il y a quelques jours, a régné un certain « chaos » sur les routes et les voies ferrées, en Ile de France et dans nombre de départements. Bien entendu le gouvernement s'est protégé derrière le caractère exceptionnel des conditions climatiques, pour justifier son impuissance face à cette situation. Son porte parole ajoutait même «On ne va pas adapter des infrastructures (...) pour deux épisodes neigeux qui se tiennent tous les 4 ou 5 ans ».  Circulez ! Il n'y a rien à voir.

Donc pas d’anticipation, qui pourrait  éviter ou  limiter les désagréments provoqués par ces situations, faute de moyens humains et matériels. Alors ! Au rythme des suppressions d'emploi dans les services publics, dans la fonction publique, que ce Gouvernement envisage, les épisodes neigeux qui ne se tiennent que tous les 4 ou 5 ans parait-il, risquent de devenir coutumiers et feront que nous serons structurellement demain encore plus fragiles face à de petits événements neigeux.

C’est le résultat de plusieurs décennies de démantèlement des services publics, par l’austérité, par le sous-investissement en infrastructures et en matériels,  par la privatisation, la mise en concurrence. Ces reculs des services publics dans notre pays affectent nos capacités à faire face aux fléaux des intempéries.

Dans le même temps, le "tout routier" au détriment du fret ferroviaire a profondément dégradé les voiries, tandis que l’absence d’investissements dans les infrastructures ferroviaires hors LGV affecte quotidiennement la circulation des trains.

C'est la conséquence  de l'idéologie libérale, d' Emmanuel Macron, centrée sur la  quête du profit et  la course à la rentabilité immédiate au mépris des politiques d'intérêt général au service de tous.

Les États généraux du progrès social, organisés le 3 Février dernier  par notre Parti, ont montré par de multiples témoignages de luttes, que nos concitoyens veulent justement des services publics modernes propres à les protéger des aléas de la vie y compris météorologiques.

Reste que ces témoignages doivent se transformer sans tarder en luttes et en propositions politiques alternatives de Gauche. C’est l’un des chantiers qui sont devant les communistes pour leur Congrès.

Hervé BUFFAT.